SOS pour ATIS
Mon maître, où que tu sois….s’il te plait, veilles sur moi…
Le lendemain de ton départ, ils m’ont abandonné sans un égard.
Ils m’ont pourtant côtoyé, apparemment sans me voir…
Quelle ne fut la stupeur dans les yeux de mes sauveurs, au refuge de Chilleurs !
Il semblerait que je sois un cocker… mais...que sont ces « oreilles » qui trainent sur le sol ?
Horreur ! 3 kg de bourre d’amas de poils, coupés et ôtés de mon pelage oublié…
Des oreilles bouchées, obstruées d’immondes saletés !
Depuis combien de temps n’ai-je été brossé ?
Depuis combien de temps ne m’a-t-on plus promené ? caressé ? Ils ont avoué, j’étais enfermé…
Il parait que je n’ai reçu aucune éducation… mais l’abandon… était-ce la seule solution ?
Je n’ai rien fait, j’étais ton compagnon… auraient-ils agi autrement s’ils m’avaient trouvé mignon ?
Je n’ai pu conter ma vie passée, ces derniers mois, voire ces dernières années, lorsqu’ils m’ont laissé, pressés et agacés.
Leurs mots n’étant que rancœur et critiques, à les entendre rien de bon à tirer de ce chien devenu encombrant…
Dans mon malheur, le refuge de Chilleurs fait mon bonheur.
Je suis redevenu beau, le cocker dans toute sa splendeur, mais pas de mots pour expliquer mes maux, et comprendre ce qui se passe….
Quand on me promène en laisse, je les entends dire de moi que je suis très doux et gentil, mais tellement perdu… Dans mes moments d’égarement, lorsque j’aboie, suppliant on ne sait quoi…prostré sur une touffe d’herbe,… ou la truffe au vent… le personnel, les bénévoles s’occupent de moi, patients, cherchant un remède à mon désarroi.
Je sais que nous sommes nombreux, à formuler le même vœu… mais lorsque vous viendrez, de derrière mes barreaux je vous appellerai… alors tout ce qui bougera, ma tête, mes pattes, ma queue, n’ayez crainte, ce ne sera là que l’expression de mon espoir… en croisant votre regard…
L’espoir d’aller nous promener, pour quelques instants, juste à côté, dans le champ… Et qu’au retour, il semblerait évident de partager ensemble de longues années… L’espoir pourrait-il faire naître notre belle histoire… il suffit d’y croire…